Déclaration de l’état de catastrophe national:Une mesure bien à propos
Les villes et campagnes maliennes pouvaient-elles résister encore longtemps face aux effets du changement climatique sans que rien ne soit fait ? Devrions-nous continuer dans la seule assistance aux victimes, ou plutôt élaborer de réelles stratégies préventives ?
Le Mali au même titre que de nombreux pays africains, enregistre depuis le début de l’hivernage, de très fortes pluviométries.
Selon le gouvernement au 22 Août 2024, 122 cas d’inondations ont été enregistrés dans 17 régions et le District de Bamako. Ces inondations ont touché 7 077 ménages, soit 47 374 personnes sinistrées dont 14 451 hommes, 13 576 femmes et 19 347 enfants.
Elles ont occasionné 30 décès dans tout le pays dont 12 rien qu’à Ségou.
Dans le seul District de Bamako, les 29 cas d’inondations ayant occasionné 05 cas de pertes en vies humaines ont parfois été immortalisés par des riverains impuissants ne pouvant assister des voisins en détresse absolue.
La région de Gao serait la plus touchée avec 1 570 ménages affectés pour un total de 9 936 personnes sinistrées.
Que l’on ne se trompe pas, car au-delà des chiffres officielles, la situation pourraient evoluer compte tenu de l’état d’enclavement de certaines localités du pays.
En guise de mesures d’urgence, le gouvernement entend débloquer 4 milliards de franc CFA pour faire face aux conséquences des inondations, renforcer le stock national de sécurité alimentaire et apporter l’assistance nécessaire aux ménages touchés.
Le Centre de Coordination et de Gestion de Crises ainsi mis en place, devra gérer l’urgence tout en songeant aux mesures à long termes.
Il s’agira surtout de mener de véritables réflexions sur les schémas d’aménagements de nos villes.
Face donc au défi climatique, seules les stratégies de grandes envergures seront à la hauteur des catastrophes annoncées.
F.S